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Isérables, Crête de la Chapelle

Posté le 31.03.2016 09:56
Bonjour,

Pierre-Gérard Crettaz qui expose actuellement (2016) au musée d'Isérables aimerait avoir des précisions toponymiques sur la "Crête de la Chapelle", intrigué par ce nom de lieu, alors qu'il n'y a pas de... chapelle.

Bonjour,

La seule réponse complète obtenue provient d'un témoignage oral non vérifié. Avant qu'il n'y ait un cimetière à Isérables, les Bedjuis enterraient leurs morts à Riddes. En hiver, le chemin devenait impraticable, dangereux, alors, plutôt de se risquer à transporter les cercueils jusqu'en plaine, on les enterrait à la Crête de la Chapelle. Selon certains, on y aurait retrouver des ossements. 

A partir de ce témoignage, des recherches ont été effectuées, notamment dans les ouvrages cités ci-dessous. Dans aucun ne figure la mention de la Crête de la Chapelle. Par contre, nous avons pu vérifier l'information concernant le transport des morts en hiver.

Michel Favre, dans son Essai de toponymie des locaux d'Isérables, a répertorié tous les noms de la commune d'Isérables sur une carte, notamment les lieux-dits en montant de Riddes à Isérables. On y retrouve malheureusement pas le lieu-dit Crête de la Chapelle. Par contre, Michel Favre parle de la Pierre-Orai, "Pyêrra r'orai, Pierrorey en ces mots : "Avant 1801, Isérables faisait partie de la paroisse de Riddes et les défunts étaient enterrés au cimetière paroissial en plaine. Arrivé à Pierre-Orai, le cortège funèbre s'arrêtait; les porteurs posaient le cercueil sur un bloc erratique à côté de la croix, pour se reposer. Pendant l'arrêt, les participants récitaient des oraisons, d'où le nom "Pierre-Orai (pierre aux oraisons)."

L'ouvrage sur l'Histoire de la paroisse d'Isérables, nous apprend ceci : En date du 1er mai 1801, l'Administration communale demandait l'érection de la commune en paroisse séparé de Riddes, notamment pour la raison suivante : "... le chemin qui conduit à Riddes est encore plus dangereux que pénible ; pendant trois mois d'hiver, le chemin est couvert de glace.  Il en résulte de graves conséquences : ... ; beaucoup de défunts sont privés des sacrement à l'heure de la mort ; il est difficile de descendre les morts, le cercueil doit être porté à deux, car on n'ose le placer sur une luge de crainte qu'il ne soit précipité dans les rochers."

Ce même ouvrage parle également du cimetière d'Isérables. Apparemment lors de l'épidémie de peste de 1630, les gens de Riddes s'opposèrent à ce que l'on descende les morts à Riddes. Ils furent donc enterrés à Isérables, probablement derrière le chapelle. Ce fut qu'une mesure provisoire pour éviter le contagion.  

Avec nos meilleures salutations,

La Médiathèque Valais

 

Orientations bibliographiques :

 

 

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